Entre 1967 et 1994, 140 000 Palestiniens ont perdu définitivement leur statut de résident dans les territoires occupés, c’est à dire chez eux. C’est l’ONG israélienne Hamoked (le Centre de défense de l’individu, bête noire de l’ONG pro-israélienne NGO Monitor), spécialisée dans l’assistance juridique aux Palestiniens qui a découvert par hasard le pot aux roses au mois de mars. Pendant cette période, tout Palestinien désirant voyager à l’étranger était tenu de laisser sa carte de résident aux autorités israéliennes. Si trois ans plus tard la même personne n’était pas rentrée, Israël considérait alors son départ comme définitif. C’est ainsi que le propre frère du négociateur en chef palestinien, Saëb Erekat, a perdu son statut de résident. Un rappel parmi d’autres de l’asymétrie des relations israélo-palestiniennes. Cette perte du statut de résident est toujours effective, selon Haaretz, qui a rendu compte de la découverte d’Hamoked, pour les Palestiniens de Jérusalem après une absence de sept. Une sorte de loi du non-retour.
http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/2011/05/12/140-000-palestiniens-rayes-des-listes-en-27-ans/
