Le lauréat israélien du Berlin Film Festival appelle ‘fasciste’ le gouvernement de Netanyahou

Le réalisateur de 56 ans a fait ce commentaire juste quelques heures avant de recevoir le prix du Public Panorama.

 Peter Yeung – Independent

 

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Le réalisateur Aloni lors de la conférence de presse de Junction 48 au Festival de films de Berlin Images Getty

Le réalisateur israélien Oudi Aloni, qui a gagné le prix du public au festival de films de Berlin, samedi, a qualifié le gouvernement israélien de « fasciste » et a pressé l’Allemagne de mettre fin à son soutien militaire à l’État juif.

Lors d’une session de Questions-Réponses sur son film lauréat Junction 48, quelques heures avant de recevoir le prix du public Panorama pour le meilleur film de fiction, Mr Aloni a dit que l’Allemagne soutenait le régime « fasciste » d’Israël, selon la chaîne Channel 10 News.

L’homme de 56 ans a appelé Israël « une démocratie de Blancs » et a critiqué le soutien à Israël de la chancelière d’Allemagne Angela Merkel, par ces mots : « Merkel ne parle pas de l’occupation et vend des sous-marins à Netanyahou pour qu’il continue ».

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Mais Mr Aloni a précisé un peu plus tard à Channel 10 que ses propos « concernaient directement le gouvernement israélien et non le pays, que j‘aime ».

« Contrairement au premier ministre qui répand la haine, mon film répand l’amour et la coexistence » a-t-il dit.

Mr Aloni a exprimé son soutien et son admiration pour Tamer Nafar, le rappeur palestinien sur la vie duquel le film est basé et qui a aussi déclaré auparavant qu’Israël était un pays terroriste.

Il a dit la chose suivante : « ce qui fait de Tamer un homme aussi extraordinaire, c’est qu’il         a en fait grandi à Lod et que depuis le début il chante qu’Israël est le véritable terroriste ».

D’après l’émission, Junction 48 a reçu un soutien du ministère israélien de la culture. Miri Regev, la ministre d’extrême droite de la culture a répondu qu’Israël ne devrait pas financer des films qui le calomnient.

Mme Regev a dit que ces déclarations « étaient une preuve éclatante que les artistes qui mettent à mal l’État, le dénigrent et heurtent sa légitimité ne devraient pas être financés par les contribuables ».

« Un pays sain ne devrait pas aider des calomniateurs et des dénonciateurs qui le salissent à peine après s’être abreuvés à ses sources » a-t-elle dit.

L’an dernier, plus de 3 000 artistes, dont certains parmi les plus grands acteurs et réalisateurs, ont signé une pétition contre la politique de Mme Regev.

Traduction: SF pour l’Agence Media Palestine

Source: The Independent

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