L’assureur AXA aide à tuer les Palestiniens et à voler leur terre

 

Par Adri Nieuwhof, 16 juillet 2019

A Paris, des militants manifestent et distribuent une pétition à l’occasion de l’assemblée générale annuelle d’AXA du 25 avril 2018, exhortant le géant de l’assurance à se désinvestir des sociétés israéliennes impliquées dans des crimes de guerre. (BDS France)

Le géant multinational de l’assurance AXA a renforcé ses investissements dans des sociétés israéliennes qui fabriquent des armes pour tuer les Palestiniens et qui financent le vol de leur terre en vue de la colonisation.

Les investissements d’AXA dans le fabricant d’armes Elbit Systems et dans cinq des principales banques israéliennes sont passés de 66 millions $ en 2018 à plus de 91 millions $ cette année, c’est ce que dit l’association internationale de surveillance SumOfUs.

Le rapport dit que les investissements d’AXA « peuvent exposer la société à des poursuites criminelles pour complicité dans de graves violations des droits de l’Homme, y compris pour crimes de guerre selon le droit et français et international.

SumOfUs exhorte AXA basée en France à se désinvestir de ces entreprises afin de se conformer aux normes du droit international et au droit français.

Ce rapport est disponible en anglais « AXA : Financing War Crimes » et en français « Quand AXA Finance des Crimes de Guerre ».

Tester des armes sur les civils palestiniens

Elbit Systems est le plus grand fabricant d’armes d’Israël. Il produit des armes à sous-munitions et des bombes au phosphore blanc internationalement interdites et la plupart des drones utilisés par l’armée israélienne pour attaquer les civils palestiniens.

Israël a utilisé des bombes à sous-munitions avec des effets dévastateurs sur les civils lors de son invasion du Liban en 2006.

Elbit fabrique aussi des équipements pour le mur d’annexion et de séparation en Cisjordanie occupée, qui a été déclaré illégal par la Cour Internationale de Justice, et pur renforcer le blocus israélien de la Bande de Gaza.

Financement de crimes de guerre

AXA et ses filiales détiennent aussi pour des millions de dollars d’actions et obligations dans la banque Hapoalim, la banque Leumi, la banque Mizrahi Tefahot, la banque d’Escompte d’Israël et la Première banque internationale d’Israël.

Ces banques fournissent la colonne vertébrale de la construction, du maintien et de l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, dont Jérusalem Est.

La construction par Israël de colonies sur la terre palestinienne occupée constitue un crime de guerre.

Human Rights Watch et l’association de surveillance de la colonisation Who Profits ont fourni une documentation considérable sur le rôle des banques dans l’entreprise coloniale d’Israël.

La Coalition Stop AXA Complicity with Israeli Apartheid a lancé une campagne en ligne afin qu’on puisse individuellement envoyer un message aux dirigeants d’AXA en France, en Allemagne, en Suisse et en Egypte exigeant le désinvestissement de la société.

Des associations de neuf pays d’Europe et du monde arabe participent à la coalition qui a organisé des manifestations devant les bureaux d’AXA et à la réunion annuelle de ses actionnaires à Paris.

« Un assureur devrait protéger les vies », a dit Alys Samson Estapé, coordinatrice européenne pour le Comité National palestinien de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BNC).

« Au contraire, AXA profite de la destruction de la vie et des moyens de subsistance des Palestiniens. »

Estapé a ajouté que la société civile palestinienne avait appelé les entreprises « à couper les liens de complicité » avec les sociétés directement impliquées dans les violations par Israël des droits fondamentaux des Palestiniens.

« Israël ne peut maintenir son régime d’occupation et d’apartheid sur le peuple palestinien que grâce au soutien de gouvernements et de sociétés telles qu’AXA », a dit la coordinatrice de BDS France, Imen Habib.

« Tant qu’AXA maintiendra ses investissements dans ces banques israéliennes et dans Elbit Systems, les manifestations de notre coalition mondiale croissante s’intensifieront. »

Il y a deux ans, 70 organisations, partis politiques et syndicats ont exhorté AXA à se désinvestir des banques israéliennes et d’Elbit Systems.

Plus de 140.000 personnes ont signé une pétition pour soutenir cet appel, mais la société a balayé d’un revers de main ses inquiétudes à propos de son rôle dans les crimes de guerre israéliens.

Dans un tweet, le BNC, comité de pilotage de la campagne palestinienne BDS – boycott, désinvestissement et sanctions -, a appelé à accroître la pression sur AXA.

Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

Source : The Electronic Intifada

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