Un prisonnier palestinien est mort ce mercredi 22 avril 2020 dans une prison israélienne

Nour Barghouti.

Par Ziad Medoukh, Gaza, 22 avril 2020

Le prisonnier palestinien Nour Barghouti, âgé de 23 ans, originaire d’un village près de Ramallah au centre de la Cisjordanie occupée détenu dans les prisons israéliennes depuis 4 ans, est décédé ce mercredi 22 avril 2020 dans la prison israélienne de Néguev.

Le détenu Nour avait subi de graves évanouissement  alors qu’il se trouvait dans la salle de bains de la section 25 de la prison de Néguev, or, l’administration israélienne est intervenue plus d’une demi-heure après sa perte de conscience.

Ce prisonnier était condamné à 8 ans de prison par l’armée israélienne.

Ce prisonnier, entravé par la police, soi-disant la plus morale du monde, d’un Etat, soi-disant le seul Etat démocratique de la région, ne sera ni le premier ni le dernier détenu palestinien mort dans une prison israélienne.

De par une négligence médicale délibérée, de par les mesures atroces de l’occupation contre tous nos prisonniers, mais surtout, de par le silence complice de la communauté internationale, cette situation va se répéter.

La mort de Nour va inciter toute notre population à continuer son combat pour la libération de tous les détenus des ghettos israéliens, et contre toutes les mesures illégales de cet état d’occupation.

Cet état d’apartheid continue sa politique agressive contre eux, comme contre toute notre population civile. Il poursuit ses crimes contre des prisonniers isolés qui sont de plus en plus abandonnés à l’arbitraire et à l’acharnement criminel des autorités pénitentiaires, sans suivi médical, ni visites.

Dans ces prisons, leur situation se dégrade jour après jour, et les autorités israéliennes aggravent encore leur souffrance par des mesures illégales et des provocations permanentes. Une mort lente attend les cinq mille prisonniers qui sont toujours derrière les barreaux israéliens.

Ces conditions qui se sont aggravées ces derniers jours, avec le risque d’avoir une contamination rapide pour ces prisonniers par le Coronavirus. Surtout qu’aucune mesure urgente n’a été prise par les autorités pénitentiaires israéliennes pour freiner la propagation de ce virus dans cette prison et dans toutes les autres prisons , ni pour protéger les 5000 prisonniers palestiniens toujours derrière les barreaux de l’occupation. Des prisonniers qui vivent la surpopulation carcérale.

Au contraire, jour après jour, les prisonniers palestiniens s’exposent à une négligence médicale délibérée, ils reçoivent leur traitement médical avec beaucoup de retard, beaucoup de détenus très malades et très âgés sont sur la voie de mourir dans des prisons surpeuplées et privées de kits de dépistage.

En 2019, cinq prisonniers palestiniens sont morts en captivité, dont quatre à la suite d’une négligence médicale délibérée.

Personne ne bouge pour réagir devant le sort réservé à ces prisonniers ? Pourquoi ?

Vont-ils continuer longtemps à souffrir ?

Où sont donc les organisations des droits de l’homme ?

Où donc est le monde qui se dit libre ?

Quand y aura-t-il une réelle pression sur les autorités israéliennes d’occupation ?

Les cris des estomacs vides de nos prisonniers vont-ils être entendus ?

Déjà l’arrestation, la détention et le jugement de nos 5000 prisonniers toujours derrière les barreaux israéliens sont illégitimes, car ils sont les prisonniers de la liberté.

Quelle honte pour l’humanité la poursuite de la souffrance de nos prisonniers ?

Et quelle honte pour l’humanité la poursuite de l’occupation israélienne de nos territoires palestiniens ?

Nos prisonniers de liberté vont poursuivre leur résistance remarquable. Ils continuent de donner une leçon de courage et de détermination, pas seulement aux forces de l’occupation israélienne, mais au monde entier. Ils sont un exemple de patience et de persévérance.

Un prisonnier palestinien est mort……mais le combat de nos prisonniers continue jusqu’à la liberté, et pour la justice.

Honte à l’occupation et à toutes ses mesures dirigées contre eux !
Honte au monde dit libre qui ne bouge pas pour arrêter leur souffrance !

Vive la solidarité associative et populaire avec la lutte de nos prisonniers !
Vive le combat légitime de nos prisonniers et de tout notre peuple pour la liberté !

En attendant, derrière les prisonniers palestiniens, tout notre peuple va poursuivre le combat, jusqu’à la conquête de ses droits légitimes et jusqu’à la sortie du dernier détenu des prisons et des ghettos israéliens.

Source : Ziad Medoukh

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